Par Mia Tawilé, experte création de contenu

 

 

 

A l’heure de la transformation digitale, on observe des changements et des phénomènes intéressants. De nouveaux termes émergent, des habitudes et des concepts innovants s’immiscent dans notre quotidien. Gérer ses démarches administratives, réserver ses vacances, et même acheter un appartement peuvent se faire grâce à des interfaces 100% digitales ! Cependant, acquérir des compétences et maîtriser les outils digitaux n’est pas évident pour tous. D’ailleurs, selon l’INSEE, 17% des Français sont touchés par l’illectronisme.

 

Qu’est-ce que l’illectronisme ?

 

L’illectronisme, c’est la difficulté que peuvent rencontrer des personnes face à l’usage d’internet au quotidien. Avec la digitalisation massive que l’on observe aujourd’hui, il est difficile pour ces personnes de « suivre le rythme ». L’illectronisme n’est pas un phénomène à négliger : c’est un problème sociétal qui divise les personnes qui sont à l’aise avec la technologie et ceux qui ne le sont pas.

 

Prenons l’exemple des services publics. La prise de rendez-vous, l’information ou encore la communication avec les agents par mail peuvent présenter un handicap aux personnes souffrant d’illectronisme.

 

Face au digital, on peut compter six catégories de personnes ; les « aguerris » qui sont parfaitement à l’aise avec le digital, les « volontaires » qui souhaitent être à l’aise, les « décalés » qui n’ont pas un usage régulier et qui se font guider, les « réfractaires » qui, comme leur nom l’indique, préfèrent bypasser internet, les « occasionnels » qui ne se connectent pas fréquemment, et enfin les « abandonistes ».

 

Plusieurs facteurs sont à la base de ce phénomène, notamment le manque d’ergonomie des sites web, le manque d’habitude, la complexité des mots de passe et d’autres processus à suivre.

 

 

L’illectronisme, une fracture sociale

 

On parle de fracture sociale car on qualifie cet « illettrisme numérique » d’injustice. En effet, les personnes qui ne sont pas à l’aise avec internet peuvent être limitées dans leurs actions. Illustrons cet écart par des chiffres : 53% des personnes de plus de 75 ans n’ont pas internet à leur domicile, contre 2% seulement chez les 15-29 ans. On remarque aussi un lien étroit entre le niveau des études et les habitudes digitales. 34% des personnes peu ou pas diplômées ne sont pas équipées avec internet, contre 3% des personnes qui ont obtenu un diplôme supérieur.

 

En fait, on retrouve cette inégalité à trois niveaux principaux : l’accès à internet, l’usage des services en ligne et l’accompagnement lié aux besoins.

 

Lutter contre ce phénomène d’illectronisme

 

Avec la digitalisation des produits et des services, l’écart se creuse. Pour éviter cette injustice, l’Etat met en place des systèmes pour les personnes qui ne sont pas à l’aise avec le digital. Un accompagnement est disponible pour eux, et personnalisable selon leurs besoins et leur niveau. Il existe trois niveaux d’accompagnement ; l’urgence numérique, l’inclusion numérique et la montée en compétences numérique.

 

Cette année, l’Etat prévoit un budget de 30 millions d’euros dans le dispositif de Pass Numérique. 48 collectivités ont mis en place ce dispositif et 200 000 personnes ont été formées jusqu’à présent.

 

En termes de stratégies de communication, les entreprises, elles aussi, prennent en compte l’illectronisme et font en sorte d’améliorer l’accessibilité de leur site web.

 

Lutter contre l’illectronisme c’est une façon de tisser des liens avec une communauté, et de la renforcer grâce à la confiance et la fidélité.

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mars, 2024

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